Quelle est la provenance du
Neurofeedback Dynamique ?
Le Neurofeedback Dynamique est une technologie née aux Etats-Unis au début des années 60 grâce aux travaux de recherche du Dr Joe Kamiya (Université de Chicago) et le Dr Barry Sterman (UCLA).
Les premières expériences furent faites sur les chats de leur laboratoire.
En utilisant un système de récompense (feedback), ils découvrirent que les chats pouvaient modifier leur activité cérébrale et augmenter leur rythme moteur sensoriel (RMS) pour obtenir la récompense.
Tous deux travaillèrent plus tard sur un projet pour la NASA afin de tester les effets de l'exposition au carburant de l'atterrisseur lunaire. Ils utilisèrent à nouveau les chats de leur laboratoire.
Dans la plupart des cas, à mesure que les niveaux de fumées toxiques augmentaient, l’instabilité cérébrale des chats augmentait, allant jusqu’aux convulsions voire jusqu’à la mort.
Cependant, certains des chats semblaient être immunisés. Les chats qui étaient immunisés étaient ceux qui avait été utilisés dans l'expérience d'entraînement cérébral quelques années auparavant.
La formation RMS avait donné à ces chats des cerveaux résilients leur permettant de résister aux fumées toxiques.
Ils ont ensuite formé de nombreux astronautes avec les paramètres du feedback pour améliorer l’adaptation du cerveau à l’atmosphère extérieure.
Aujourd’hui encore, le neurofeedback fait partie de l’entraînement des astronautes.
Un peu plus tard, ils ont utilisé l’approche du feedback pour réduire les convulsions des patients souffrant d’épilepsie.
60% de ses sujets ont réduit leurs convulsions de 20 à 100 % avec des résultats durables dans le temps.
Dans les années 70, compte tenu des mouvements culturels de l'époque le neurofeedback s’éloigna de la vision médicale, il devint plus holistique et acquis une réputation douteuse en tant qu'outil de méditation et de développement spirituel.
Ces pratiques étant généralement appliquées par des moines, des yogis et des guérisseurs, cette approche était en opposition avec les croyances scientifiques de l'époque.
Ainsi, le neurofeedback fut écarté par beaucoup de chercheurs.
Pourtant, les recherches empiriques prouvaient que le neurofeedback donnait des résultats et qu’il ne s’agissait pas d’une « médecine fantasmagorique».
C'était une méthode de changement et d'espoir pour les gens. Les recherches ont donc poursuivi.
Dans les années 80, le neurofeedback fut appliqué aux troubles déficitaires de l'attention et dès les années 90 à d’autres conditions psychologiques liées à un dérèglement du système nerveux central.
Depuis une dizaine d’années, grâce aux neurosciences, on sait maintenant qu'il existe une corrélation entre le système nerveux central, le système immunitaire, les émotions, la santé physique et mentale.
Nous savons aussi que de nouveaux neurones sont créés tout au long de la vie et que le cerveau peut changer à tout âge : c’est ce qu’on appelle neuroplasticité.
« Le cerveau peut changer sur le plan physique, chimique et fonctionnel. La stimulation de ces processus naturels complexes permet d’accomplir un changement beaucoup plus important qu’avec n’importe quel médicament. »
Dr Michael Merzenich, neuroscientifique.
Pour la plupart des médecins le neurofeedback est encore inconnu.
Pourtant, la surveillance des ondes cérébrales n’en n'est plus au niveau expérimentale.
De nombreuses études scientifiques ont permis d’évaluer comment le cerveau des gens fonctionne dans divers états tels que le stress ou certaines difficultés mentales.
Grâce aux progrès de l’informatique et un demi siècle de développement d’équipements d’observation des ondes cérébrales, les praticiens de neurofeedback dynamique ont aujourd’hui des outils de précision abordables sophistiqués et très efficaces.